Pièges de GTD
février 22nd, 2011 Posted in GTD, persoGTD vous servira si vous êtes un peu dépassé par les dates limites et si vous manquez vos engagements régulièrement. Mais GTD accentuera votre travers si vous voulez en faire trop.
Avec une méthode comme GTD l’illusion de pouvoir en faire plus est très présente. Je m’explique : vous pouvez en faire un peu plus que d’habitude avec GTD car les impondérables sont gérés. Les obligations sont dans un calendrier, dans des pochettes bien rangées, listées avec les infos contextuelles (comme le numéro de téléphone commodément accroché à l’item « appeler mon banquier ».
Ainsi grâce à GTD vous ne perdez plus vos lunettes, les factures sont payées à temps et votre niveau de tranquillité grandit.
Et si vous êtes un peu frustré en permanence comme moi, vous voyez des listes de ToDo ou de « un jour/peut-être » qui s’allongent et dont les items vous narguent.
Quand, pleine de bonne volonté, j’ouvre mon calepin à la page @ordi-maison-sans-internet, je lis une dizaine de choses qui sont rattachées à des projets. Je choisis celle que je peux faire maintenant, tout en pensant aux autres choses de la liste. J’y pense parce que je me remémore le projet qui y est attaché, ou parce que je me demande quand je retrouverais ce contexte particulier @ordi-maison-sans-internet et donc quand je pourrais réaliser ces tâches listées.
Pour résumer ce que je reproche à GTD, c’est que les listes n’ont pas de fin. On se retrouve devant des tada listes immenses, sans date de fin, avec un re-remplissage permanent. Chez moi, cela déclenche la volonté d’en réaliser toujours plus, et une frustration de ne pas finir quelque chose.
Je ne vois pas trop de solutions, peut-être d’abandonner les projets qui n’avancent pas ?
10 Réponses to “Pièges de GTD”
Cédric dit à Fév 22, 2011 #ce commentaire
Je ressens d’autant plus ces listes infinies qu’ayant développé un logiciel pour les gérer je ne suis pas limité en taille.
Ceci étant, j’ai un niveau de priorité attaché à chaque projet, et au niveau le plus bas les projets et leurs taches disparaissent de mes listes contextuelles.
Il m’arrive souvent de passer les projets en revue, pour les mettre à jour, et parfois pour décider que tel projet n’a vraiment pas une grande urgence.
Par ailleurs, je me force dès que j’attaque une inbox ou une liste de tâches à prendre le premier élément de la pile, le traiter, prendre le second, le traiter, et ainsi de suite sans me préoccuper de la taille de la liste. Les tâches sont classées par ordre de priorité décroissant, donc je ferai l’urgence en premier de toute façon.
L’important est d’accepter que certains projets attendent longtemps, voire ne se fassent jamais. L’important est que les projets qui ont le plus d’importances soient réalisés. Ce qui signifie souvent de changer nos habitudes.
Quand j’ai découvert GTD, un ami pratiquant m’avait averti : le but n’est pas tellement d’en faire plus, mais de le faire mieux et avec moins de stress. Vider ses listes n’est pas un but absolu.
Mogore dit à Mar 4, 2011 #ce commentaire
En parlant du sentiment de liste infinie, je voulais souligner que si on fait l’erreur de penser en faire « plus » avec GTD, on peut se retrouver très déçu.
Les projets moins importants sont à remettre en lumière lord de la weekly review et parfois à abandonner au profit de projets plus importants/intéressants et ça me rend toujours un peu triste de supprimer un projet faute de n’avoir pas pu le faire.
La frustration dont je parlais était déjà présente pour moi au quotidien : j’ai toujours eu des tonnes d’idées et de projets. En étant plus jeune, je me disais que je le ferais plus tard. Maintenant je ne me dis plus cela, je me dis que je le ferais prochainement.
Dans mon quotidien, quand je suis chez moi, j’ai du mal à me détendre car je n’ai pas l’esprit vidé. J’ai eu beau le vider dans mon calepin GTD:inbox, le fait de savoir que sur la page @maison il reste des choses que je pourrais avancer m’empêche de me détendre.
En écrivant je me rends compte que c’est la notion d’engagement qu’il me faut revoir.
Didier Bretin dit à Mar 14, 2011 #ce commentaire
Pour mieux avoir la sensation d’avancer et non simplement de prendre des items dans une liste, Léo Babauta, dans Zen To Done, propose de choisir chaque début de semaine, les 3 projets que tu veux avancer. Ensuite, par jour, tu choisis les 3 tâches les plus importantes que tu veux faire. Cela te permet non seulement d’écluser des items, mais surtout d’avoir le sentiment de faire, d’avancer. Une traduction en français de la méthode: http://www.habitudes-zen.fr/2009/zen-to-done-ztd-lultime-systeme-simple-de-productivite/
Mogore dit à Avr 2, 2011 #ce commentaire
Donc ce serait une sorte de ZTD dans GTD ?
En fait, l’idée est de limiter les projets pour chaque semaine…pourquoi pas ?
Puisque le reproche à faire à GTD est (comme mentionné dans l’article que tu mets en lien) que tous les projets sont sur un pied d’égalité.
Yann Charlou dit à Août 15, 2011 #ce commentaire
Cette sensation de liste infinie peut, peut-être, être limitée en prenant garde de préparer une liste « A faire aujourd’hui » plus modeste. En s’assurant de la terminer à coup sûr, on garanti une grande satisfaction quite à rajouter quelques petites tâches en fin de journée.
Mes listes de choses à faire pourraient faire frémir par leur longueur. Malgré tout, en les relisant régulièrement, je suis certain que les choses que j’ai réalisé le jour même étaient les plus opportunes.
J’ai pourtant ressenti ce malaise de ne jamais pouvoir terminer mes listes de todos. En réalité, à chaque fois, ce sentiment venait d’une petite perte de rigueur dans mon application de la GTD. Je suis persuadé que même si on n’applique pas toutes les méthodes de David Allen, il est indispensable que celles qui sont appliquées le soient à 100% avec un rigueur sans faille.
Olivier dit à Août 17, 2011 #ce commentaire
Le piège de GTD c’est effectivement d’en faire toujours plus… jusqu’au burnout. Je me suis fais piéger récemment quand j’ai vécu un ‘coup de mou ». A force d’être plus efficace, plus rapide… on finit par atteindre ses limites ! Et apprendre ses limites est toujours très douloureux 😉
Personnellement, j’utilise un système tout papier (mails exceptés). Cela a l’avantage d’avoir des pages finies (non R/V) que je peux jeter lorsque j’ai fait toutes les items dessus : un vrai sentiment de réalisation, imprimé dans le cerveau par une action physique (je jette une liste papier à la poubelle).
Par ailleurs, la revue, qui est d’une très grande puissance, est généralement sous-exploitée voir pas du tout utilisé par les utilisateurs de la méthode GTD. Lors de ces revues, des différentes altitudes, il y a des décisions d’avancer ou d’abandonner consciemment.
Améliorez vos revues, vous verrez, ça change tout !
Pour le reste, apprenez à dire non, ça change aussi la vie 😉
Jupiter dit à Jan 4, 2013 #ce commentaire
J’ai mis longtemps a comprendre GTD. En fait il faut prendre le problème a l’envers. La question n’est pas d’en faire plus ou de vouloir tout faire ou de tout recenser mais de recenser ce qui retient mon attention et d’en faire moins et si possible le moins possible. Je passe maintenant bcp de temps a éliminer des taches que j’ai noté et c’est même un de mes activité préférées.
Je me sert de GTD comme une boussole pour mettre dans des cases des informations (Projets, contextes, listes de projets, taches agenda) et j’elimine, j’elimine et j’élimine.
Le but c’est d’en faire le moins possible mais de faire ce qui est vraiment utile et ça marche.
Depuis que j’ai compris que je suis un petit humain et non un surhomme je me sens beaucoup mieux. J’accepte de ne pas faire ce qui est parfois beaucoup plus difficile que de faire les choses.
L’outil est aussi important. En ce moment j’utilise le bloc note de word et cela marche bien aussi.
Mogore dit à Jan 5, 2013 #ce commentaire
Merci pour ce commentaire très intéressant.
Quand tu dis : « en faire le moins possible mais ce qui est vraiment utile », comment détermines tu ce qui est vraiment utile ?
Jupiter dit à Jan 9, 2013 #ce commentaire
@Mogore Comment déterminer ce qui est vraiment utile. On touche ici, je crois au coeur même du système.
J’ai longtemps cru que GTD était un système compliqué jusqu’à lire l’article de Nicolas stampf qui explique en quoi GTD est un systeme simple http://www.appreciatingsystems.com/2011/04/gtd-is-easy-here-are-the-three-habits-you-already-knew-how-to-do/
C’est vraiment un excellent article qui personnellement m’a beaucoup aidé.
A partir de la j’ai compris que le plus indispensable c’est de tout collecter et d’avoir des listes par contextes simples déterminées par la nature même de son travail ex moi je telephone énormément. J’ai donc une liste par contexte. Et lorsque j’analyse mes taches de ma inbox je visualise d’abord ce que je veux obtenir avant de déterminer ma 1 er action.
Enfin il faut d’autres listes un pont entre les projet et les actions. Ces listes déterminent les bigs rocks de mon activité ex liste par projets, liste des immeubles actifs, liste des principaux clients, liste des objectifs hebdomadaires, trimestriels, annuel, bref ce que j’appelle mes « ponts » qui me permettent de distinguer dans mes activités ce qui est vraiment essentiel.
Enfin à chaque relecture de mes liste je n’hésite pas à barrer et éliminer. C’est pourquoi je suis un adepte du papier (même si j’ai beaucoup apprécié Omnifocus et toodledo). L’informatique devient vite ingérable il y a trop de collecte et pas assez d’élimination (du moins chez moi) et c’est beaucoup trop lourd. Moi j’ai sur mon bureau une simple pile de feuilles numérotes dans laquelle je pioche et cela suffit. Chaque soir je relis tout et je barre tout ce qui est possible + je planifie si ce n’est déjà fait, ma journée du lendemain.
Nicolas a raison, GTD n’est pas compliqué. C’est l’explication de GTD qui est trop détaillé. Au final on pourrait résumer GTD en 20 lignes !!!!
Jupiter dit à Jan 9, 2013 #ce commentaire
@Mogore Comment déterminer ce qui est vraiment utile. On touche ici, je crois au coeur même du système.
J’ai longtemps cru que GTD était un système compliqué jusqu’à lire l’article de Nicolas stampf qui explique en quoi « GTD est un systeme simple » http://www.appreciatingsystems.com/2011/04/gtd-is-easy-here-are-the-three-habits-you-already-knew-how-to-do/ C’est vraiment un excellent article qui personnellement m’a beaucoup aidé.
A partir de la j’ai compris que le plus indispensable c’est de tout « collecter » et « d’avoir des listes par contextes » simples déterminées par la nature même de son travail ex moi je telephone énormément. J’ai donc une liste @Téléphone. Et lorsque j’analyse mes taches de ma feuille « inbox » je visualise d’abord ce que je veux obtenir avant de déterminer ma 1 ere action « concrète ».
Enfin il faut d’autres listes. Elles sont un pont entre mes projets et mes actions. Ces listes déterminent les bigs rocks de mon activité ex listes par projets, liste des immeubles actifs (je suis conseil en immobilier d’entreprise), liste de mes principaux clients, liste des objectifs hebdomadaires, trimestriels, annuels, bref ce que j’appelle mes « ponts » qui me permettent de distinguer dans mes activités et mes « projets » ce qui est vraiment essentiel.
Enfin à chaque relecture de mes listes je n’hésite pas à barrer et éliminer. C’est pourquoi je suis un adepte du papier (même si j’ai beaucoup apprécié Omnifocus et toodledo). Pour moi, l’informatique devient vite ingérable il y a trop de collecte et pas assez d’élimination (du moins chez moi) et c’est beaucoup trop lourd et contraignant.
J’ai sur mon bureau une simple pile de feuilles numérotees dans laquelle je pioche et cela suffit. Chaque soir je relis tout et je barre tout ce qui est possible + je planifie si ce n’est déjà fait, ma journée du lendemain.
Nicolas a raison, GTD n’est pas compliqué. C’est l’explication de GTD qui est trop détaillé. Au final on pourrait résumer GTD en 20 lignes !
Il y a beaucoup de bla bla pour rien dans GTD.