Cela fait des jours et des jours que j’ai cet onglet ouvert dans mon navigateur, tant ce bricolage de boîtes briques de Lego me fascine. Alors je me suis dit que pour ne pas l’oublier, je n’avais qu’à le bloguer.
Une super idée, trop kawaii : utiliser des vieux mangas pour y planter des graines à germer. On pourrait reprendre l’idée avec les annuaires papier de La Poste.
C’est pas du tout idiot, comme idée, une brosse à dents qui se biodégrade. La plupart du temps, elle sert à nettoyer des déchets organiques.
FROM THE EARTH AND BACK Bogobrush’s bamboo handle and biodegradable nylon bristles will take great care of your mouth for months, and when you’re done with it, it will safely return to earth.
viaBogobrush.
Une idée de décoration DIY pas trop chère mais qui demande une grande patience : les cuillères enfilées sur un fil…pensez à les teinter avant pour plus d’effet.
Une bonne idée de cadeau geek : pour les amateurs de robots, de Rubik’s Cube, de bois, de transformers, ou tout à la fois.
Je rigole bien quand je vois d’abord ce système d’enceintes fait avec un rouleau de papier essuie-tout, 2 gobelets et du masking tape.
Puis en lisant nonchalamment mes très vieux flux RSS sur le design, je tombe sur des enceintes en bambou pour smartphone :
Mon petit ami m’a invitée au restaurant. Nous sommes installés en terrasse, c’est le début d’une belle soirée d’été.
Son air grave m’inquiète un peu. Il m’annonce que nous n’allons pas continuer ensemble. Il n’en a pas envie et surtout, il y a quelqu’un d’autre.
Une femme arrive, elle se love contre lui. Il me la présente, c’est son amante.
Je suis tellement sidérée que je ne bouge plus. Je l’accueille poliment en plus. J’ai la rage en moi et pourtant je garde la face.
Soudain, je comprends les mots suivants : « regarde, encore une camera cachée ».
Et je réalise que tout cela n’est que façade et tromperie. Me voilà embarquée dans un piège. Je suis le centre du spectacle. Dois-je me donner en spectacle ou continuer à maîtriser mon corps ?
Quoi qu’il en soit, j’ai le choix. Je suis libérée.
Quand je rentre le soir, après une soirée et que je prends le dernier métro, je ressens de l’angoisse et de la culpabilité. L’angoisse de ne pas avoir le choix que de continuer puisque c’est le dernier métro. Et je me sens coupable d’exposer ma fille de 3 mois à cette violence. Au lieu d’être au chaud dans son lit, elle supporte le vacarme, la promiscuité (et parfois la promise cuitée). A chaque fois, je me dis que c’est la dernière fois que je sors si tard. Et j’ai les boules pour ce bébé qui commence sa vie de cette manière violente.
Pourtant, j’ai encore deux soirées prévues : jeudi soir et vendredi soir.
Cela fait un an que je suis abonnée au système FlyLady. Abonnée car il s’agit d’une mailing-liste. Pour bénéficier de ces conseils, il suffit d’une adresse e-mail valide.
Chaque jour, la mission ménage du jour arrive dans votre boîte e-mail.
FlyLady, c’est donc une femme qui, débordée par les taches ménagères, a décidé de se fixer des principes, genre de règles de vie et d’avancer petit à petit (babysteps, en anglais, traduit parfaitement l’idée d’avancer par mini-étapes). FLY a été a postériori pris comme acronyme de Finally Loving Yourself.
Les principes sont plutôt simples : se lever et s’habiller en débutant la journée, par exemple, est un principe qui permet de rester dans un rythme jour actif / nuit reposante et donne un signal du début de la journée. Ceux qui travaillent depuis leur domicile utilisent souvent ce principe de s’habiller pour commencer la journée de travail.
Autour de ces principes se sont greffés des sortes d’exercices, comme celui où il faut prendre un sac poubelle et jeter 13 choses qui vont à la poubelle. Ni plus, ni moins. Je soupçonne que le nombre précis c’est pour apprendre à se limiter et à ne pas en faire plus que prévu. Ces exercices ont des noms de code comme Flying Boogie.
D’ailleurs les FlyLady ont tout un jargon avec les noms de codes des exercices et les acronymes.
Ce qui me paraît améliorable est que le système ne s’adresse qu’aux femmes : tout est au féminin. Je sais que l’éducation actuelle, encouragée par la société dans son ensemble laisse croire que les femmes sont responsables de l’état de leur logement, qu’elles habitent seules ou non, mais je trouve cela dommage. Et le système pourrait inclure l’idée de couple ou de binôme : après tout la famille est souvent évoquée. (Voir le site Hey Tom, du mari de la Mme FlyLady)
Le nom de FlyLady est déjà un jeu de mots et inclus le fait que ce soit forcément une femme. C’est sexiste !
Pire, la plupart des propositions sont faites à des femmes au foyer. De plus en plus, des indications alternatives du genre « faites ça le matin avant d’aller travailler et ci le soir en rentrant » apparaissent dans les messages.
Autre critique : vous recevez au minimum un e-mail par jour. Cet e-mail quotidien fait la force du système malheureusement il est accompagné d’autres e-mails concernant des principes généraux, des astuces pour organiser des événements saisonniers (Noël, par exemple). Ma boite est saturée surtout si je passe quelques jours hors de chez moi.
En plus, les instructions ne sont pas personnalisées : la superficie ou le nombre de pièces n’est pas du tout pris en compte. Certes, de temps à autre, il est écrit : « Vous n’avez pas de chambre d’amis ? Refaites un tour dans le salon. » Hormis ces légères adaptation, le système est centré sur la maison familiale (avec porte de derrière et buanderie), logeant une famille avec enfants et « tenue » par la femme du couple.
Ce qui me fait dire que FlyLady est sexiste
Les 12 commandements de FlyLady
- Tu garderas ton évier propre et brillant
- Tu t’habilleras tous les matin, même si tu n’en as pas envie. Tu n’oublieras pas tes chaussures à lacets.
- Tu feras ta routine du matin et du soir tous les jours.
- Tu ne te laisseras pas distraire par ton ordinateur.
- Tu rangeras derrière toi. Ce que tu sortiras, tu le rangeras.
- Tu n’essaieras pas de faire deux choses à la fois. Une tâche à la fois.
- Tu ne sortiras pas plus de choses que tu ne pourras ranger en une heure.
- Tu feras quelque chose pour toi chaque jour, chaque soir ou chaque matin.
- Tu travailleras le plus vite possible pour que ce soit fait. Cela te donnera plus de temps pour jouer plus
- tard.
- Tu souriras même si tu n’as pas envie. C’est contagieux. Tu décideras d’être contente et tu le seras.
- Tu n’oublieras de rire tous les jours. Ni de prendre soin de toi, tu le mérites.
Dernier point : le jargon qui permet de renforcer l’aspect communautaire et le sentiment d’appartenance me laisse de marbre. Chaque jour, c’est la « mission » du jour qui vous est envoyée, comme à un espion ou à un soldat.
En fait, je ne me souviens jamais si le Flying Boogie consiste à jeter 27 objets. C’est peut-être juste culturel, ou tout simplement je ne retiens pas ces informations. Et la définition du Flying Boogie n’est pas reprise à chaque fois, le lexique est dans un des documents .doc du groupe Yahoo! de FlyLady.
FlyLady a pourtant modifié beaucoup de choses pour moi, et je trouve ce système complémentaire à GTD. J’apprécie la spécialisation des taches proposées autour de la maison.
La notion de Hotspot, qui serait l’équivalent d’une Inbox non-traitée, est très intéressante. En plus, la métaphore fonctionne parfaitement quand il s’agit d’éteindre le feu avant qu’il ne soit trop important, pour ne pas se laisser déborder.
Les routines du matin et du soir sont bien vues. La routine du matin préconise de s’habiller avant de commencer quoi que ce soit. Et de vraiment s’habiller, pas de rester en tenue d’intérieur. Ensuite, on vide son évier et on le fait briller. Sur moi, cela déclenche l’effet escompté : je me sens mieux. J’ai l’impression d’avoir accompli quelque chose. Une zone est en ordre, rangé. Les adeptes du Feng Shui nous en diront peut-être plus sur le coup de l’évier.
Le fait de recevoir les messages directement dans sa boîte e-mail est un atout. Cela évite la complexité d’un site, avec les identifiants à connaître. On peut télécharger le message et le relire plus tard ou se l’imprimer. On peut transmettre facilement le message à quelqu’un d’autre. Et il arrive « chez moi », je n’ai pas à aller le chercher. L’effort est réduit.
Un autre point intéressa les amateurs de lifehacks, la notion de taches courtes à réaliser. A chaque jour suffit sa peine qui est retranscrit, en quelque sorte. Par exemple, il y a une mission de cuisine qui est de nettoyer le plan de travail, sans ôter ce qui s’y trouve. Il suffit de soulever le grille-pain, et de le reposer après avoir épongé le plan de travail.
Les thèmes mensuels sont également intéressants. Ils sont des ajouts aux missions, avec une vue plus globale. Par exemple, en novembre on a le thème « préparons Noël » avec la préparation d’une zone où emballer les cadeaux, une zone où les stocker ou tout simplement la mission supplémentaire de lister les cadeaux qu’on envisage d’offrir.
Et le point fort majeur du programme FlyLady est dans la signature des e-mails : « vous n’êtes pas en retard, commencez maintenant ». Cette phrase rappelle qu’il n’est pas utile de vouloir rattraper les taches de la veille, il vaut mieux réaliser celles du jour et rien qu’elles plutôt que vouloir rattraper le temps perdu, en faire trop et…se décourager.
FlyLady est un système d’encouragement et de motivation à avancer malgré tout, petit à petit. C’est toute la force de ce programme, l’idée qu’il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
Pour en savoir plus : le groupe Yahoo! FéeVolante (en français, donc)
Lire aussi une satyre de ce système sur le blog les Moukraines à la Glaviouse.
Réveil matinal, il est trop tard pour aller travailler, on a également oublié Leonard dans l’affaire.
Je téléphone à mon chef pour lui raconter ma panne de réveil, j’ai sa nana au bout du fil, qui me le passe. (j’appelle sur son numéro personnel, donc) je lui raconte sur un ton humoristique le fait que personne n’avait programmé de réveil. Il reste muet au bout de fil. J’entends un silence chargé de reproches.
En arrivant à 14h au boulot, mes craintes se renforcent car mes collègues confirment que mon manque de sérieux a été remarqué et que je suis virée.
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