Procrastination, comment on s’en sort ?
janvier 5th, 2009 publié dans GTD | 2 commentaires »Suite au commentaire d’un visiteur, je me suis posée la question aussi : la procrastination, comment on s’en sort ?
Précaution : que ceux qui me trouvent super-active se rassurent, je ne fais pas le quart de ce que j’aimerais faire ; malgré mes nombreuses activités « extra-scolaires ».
Les causes, les raisons et les avantages
Déjà, essayons d’analyser quelle est la cause de cette procrastination. Je prendrais mon cas comme exemple, mais j’espère que vous aurez envie d’enrichir la discussion avec vos exemples.
Je crois qu’il peut y avoir plusieurs causes, dont certaines sont très simple, et tiennent à ma personnalité :
- plaisir d’imaginer
- peur de l’échec
- haute estime de soi
J’ai un caractère rêveur et imaginatif. J’aime passer du temps à imaginer le réel modifié à ma convenance, un futur radieux, et des solutions pour arriver au résultat escompté depuis la situation réelle.
Ensuite, je crains d’échouer dans mes entreprises. Il est alors bien plus facile de ne rien faire. Qui ne tente rien ne connaîtra pas l’échec, c’est bien logique. Pourtant, je sais, de façon rationelle qu’échouer ne me fera qu’apprendre des choses.
La situation d’être en échec est humiliante et peu brillante. Et, dans mon cas, il est possible de noter un certain snobisme : je ne vais pas essayer là où d’autres ont échoué, je suis plus maline qu’eux, je vais donc préparer mon coup, histoire de réussir tout de suite. Peu importe que la préparation prenne du temps, voire soit infinie, je serais meilleure !
On peut certainement trouver d’autres causes, d’autres raisons, et je vous prie de les laisser en commentaire pour enrichir mon article.
Les solutions possibles
Evidemment, à bien se connaître, on pourrait se dire qu’on va s’améliorer. Heureusement, mon imagination si piégeuse me permet d’entrevoir des pistes à suivre.
Mes pistes sont les suivantes :
- faire un vague brouillon
- agir avant de réfléchir
- utiliser des POC (Proof Of Concept)
La première possibilité qui me vient à l’esprit, est d’utiliser GTD, avec la fameuse issue attendue sur un projet. (je ne sais comment Jacques Turbé a pu traduire desired outcome) Le fait de pointer à l’avance la direction qu’on essaie d’atteindre, un peu comme un cap en course d’orientation, permet de ré-ajuster les directions qu’on prend en cours de route.
Cela rend moins effrayant le fait de se lancer dans un projet. C’est ce que j’ai fait pour mes housses de coussins.
Deuxième possibilité, ne pas réfléchir. Juste agir, sans penser trop longtemps. Se lancer, et jouir de sa réussite. C’est ce que je fais quand je vais faire les courses d’ingrédients chez Ghopal, supermarché indien, et qu’ensuite, je tente de faire un plat avec les nouveaux produits ainsi trouvés.
Durant cette nouvelle année, je vais essayer de regagner en spontanéité, car tout programmer, tout planifier ne nous rend pas agiles, et, au contraire, nous pétrifie comme de la lave, petit à petit.
Troisième possibilité, pour les plus frileux, est de faire un Proof Of Concept cela passe par un patron, une miniature, une maquette. C’est ce que je fais avec le Journal de la Famille, organe de presse interne à ma famille, je maquette les articles pour savoir s’ils vont tenir, et j’imprime des versions préliminaires.
L’intérêt d’une telle approche est de tester à petite échelle, avant de se lancer dans une réalisation plus grande. Le POC permet de se rassurer, et d’avoir une vision précise de ce qu’on veut atteindre grandeur nature.
Chacun est unique, avec sa personnalité, ses problèmes et donc des solutions qui y répondent. Ces trois pistes me permettent de me lancer dans un projet quel qu’il soit, comme j’ai voulu le montrer à travers mes exemples (couture, cuisine, journal papier) sans procrastiner.
Pour écrire ce billet, j’ai utilisé la possibilité d’agir tout de suite, qu’on peut rattacher au précepte GTD : « si cela prend moins de deux minutes, fais le immédiatement ».