La simplicité, le zen et l’absolu
mai 10th, 2009 Posted in GTDSuite à un article de Laurence, sur Exhausted in Singapore qui parlait du livre de Dominique Lorneau, l’Art de la Simplicité, je me suis posée des questions sur notre volonté de simplifier notre vie.
Notez tout d’abord que je n’ai pas lu le livre en question, mais je m’appuie sur ce qu’en dit Laurence.
Pourquoi veut-on de la simplicité ?
Nous avons l’impression de ne plus contrôler nos vies, le monde actuel nous paraît trop complexe. Nous aimerions le simplifier, le maîtriser et aller à l’essentiel.
On touche à une recherche d’absolu, et nous lirons des livres au titre tels que l’Art de la Simplicité, parce que nous croirons y trouver la Réponse à une question qui nous obsède : est-ce que je fais bien ?
Nous essayons toujours de nous comparer à nos voisins, visibles ou distants, et en cela les blogs nous aident grandement. Nous aimons savoir repérer ceux qui sont débordés, ceux qui n’y arrivent pas, car on se sent alors moins seul.
Pour savoir si on agit bien, ou mal, si ce qu’on fait est profitable à nous-même, il faudrait avoir un référentiel. Ceux qui sont croyants sont peut-être mieux armés face à ces questions ; des réponses travaillées depuis des siècles leur sont proposées. Les autres n’ont qu’à se construire eux-même leur Bible.
Savoir ce qui est bien ou mal, ce qui va avoir des conséquences positives ou négatives s’acquiert par l’expérience. C’est donc malaisé de le savoir dès le départ, le plus astucieux est de profiter de l’expérience de nos aînés.
Le monde qui nous entoure est complexe
Actuellement, nous ne pouvons plus nier l’existence de personnes et de lieux au délà de notre perception physique immédiate. Les médias variés nous en rapportent des images, des sons, des témoignages. Le monde est complexe parce que l’être humain est complexe.
Nous voulons survivre, et il nous faut manger et dormir, mais nous voulons aussi nous accomplir. Cela passe, selon les personnes, par laisser sa trace dans l’histoire, inventer de nouvelles choses, profiter de diverses expériences, goûter des choses rares.
Apparemment, D. Lorneau propose des solutions pour se simplifier la vie, et aller à l’essentiel. Voyons ce que cite Laurence : manger toujours dans le même bol, afin de contrôler la quantité ingérée. Privilégier la qualité à la quantité dans les biens possédés.
La quête de l’absolu pour atteindre l’absolution
Autant j’approuve la qualité face à la quantité, autant le contrôle absolu, s’il nous simplifie la vie et nous permet de nous concentrer sur des problèmes plus complexes que la survie, nous rend moins humains, moins imparfaits, et disons le franchement : moins sympathiques.
Nous aimons nos proches parce qu’ils nous ressemblent, parce que leurs défauts nous les rendent fragiles, et singuliers. Si nous mangeons tous dans un bol, une quantité prévisible et prévue d’aliments pour se nourrir, que devient l’excès ? La fantaisie ? La luxure ? La gourmandise ?
Je suis pour les expériences, les diètes ou jeunes, s’ils nous permettent une rupture, une réflexion et un recul. Mais l’ascétisme m’apparaît comme un repli sur soi, sur les choses qu’on connaît déjà.
Croyez vous que la simplicité engendre la rigueur ?